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Le déni de grossesse touche en France 1 500 à 3 000 femmes par an. L’annonce de la grossesse est souvent un choc pour ces femmes, d’autant plus quand cette annonce survient quelques heures avant l’accouchement. Les équipes de la maternité Jeanne de Flandre, accompagnées par une maman ayant vécu cette situation et souhaitant en témoigner, ont souhaité lever le voile sur ce sujet tabou en créant des groupes de parole pour les femmes vivant ou ayant vécu cette situation, afin de les accompagner dans leur vécu et leur parentalité.
Les équipes de la maternité sont engagées depuis de nombreuses années dans une démarche qualitative de soins centrés sur la famille, engagement reconnu avec la labellisation Hôpital Ami des Bébés en juin 2015
Le déni de grossesse désigne le fait d’être enceinte sans avoir conscience de l’être. Dans cette situation, le corps ne présente aucun des signes habituels de la grossesse conduisant la femme, mais aussi son entourage, à l’ignorer. Le déni de grossesse ne concerne pas seulement les jeunes filles mais peut toucher toutes les femmes, quel que soit le milieu socio-professionnel, l’âge, ou le fait d’avoir déjà ou non donné naissance.
On distingue 2 types de dénis de grossesse :
« Ces grossesses non conscientes, concernent 2 à 3 cas pour 1 000 accouchements annonce le Dr Carine Schoemacker, pédopsychiatre à l’Hôpital Jeanne de Flandre. L’annonce de la grossesse est un traumatisme pour ces femmes mais également pour les proches, avec un retentissement sur le vécu non seulement de l’accouchement et de la période du post partum, mais aussi parfois sur l’instauration du lien mère bébé, voire de la parentalité ».
Soucieuses d’accompagner ces femmes dans leur parcours de mère, les équipes de la maternité Jeanne de Flandre, accompagnées dans la démarche par Charlotte, maman ayant vécu un déni de grossesse, ont mis en place des groupes de parole pour celles qui vivent ou ont vécu un déni de grossesse. L’objectif est de permettre à ces mamans de mettre des mots sur le traumatisme qu’elles ont vécu, de partager celui-ci avec d’autres mamans concernées, tout en étant accompagnées par une équipe pluridisciplinaire. « Nous devons donner du temps, de la mise en mots et du sens à ce que ces femmes ont traversé et vécu, appuie le Dr Schoemacker». Les groupes de parole devraient prochainement s’ouvrir aussi aux papas.
Animés par le Dr Carine Shoemacker et une sage-femme, les groupes de parole se déroulent chaque 1er mardi du mois, de 16h30 à 18h à l’Hôpital Jeanne de Flandre.
Renseignements et inscription : groupedeparole@chu-lille.fr
Cette initiative étendue à l’ensemble des services de maternité et de néonatologie du Groupement Hospitalier de Territoire Lille Métropole Flandre Intérieure, va être élargie à l’ensemble des maternités et services de néonatologie de la région Hauts-de-France, ainsi qu’à la communauté périnatale (professionnels de santé libéraux, services de Protection Maternelle et Infantile, professionnels du secteur médico-social, associations et autres partenaires), au bénéfice des mamans qui le souhaitent.